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Le 07 mai 2020
Le palmarès d’Anthony Janiec, Messin installé sur Albi, laisse pantois. Une première carrière en Formule 3 où il côtoie des futurs cadors de la F1 comme Grosjean, Kobayashi, Buemi ou Vettel. Le bonhomme est sacré champion de France de F3 à deux reprises en 2 004 et 2 008. Il est aussi vice-champion Europe de la catégorie en 2006. Sa seconde carrière sur les circuits, le mène au volant de camions survitaminés. Notre Lorrain est triple champion de France d’affilée (2017, 2 018 et 2 019) de courses de camions. "L’an passé, j’ai coiffé ma troisième couronne à la maison sur le circuit d’Albi pour l’écurie LTR (Lyon Truck Racing). Je devais participer cette saison au championnat d’Europe de courses de camions avec LTR. La première manche sur huit était prévue les 27 et 28 avril en Hongrie sans oublier les débuts du championnat de France. Sur le plan hexagonal, on essaie de reporter les courses et s’adapter aux annonces gouvernementales. Côté Europe, c’est plus compliqué. On manque de visibilité.
Anthony Janiec, également patron du Karting d’Albi est confiné chez lui au Séquestre depuis mi-mars. "J’ai vécu cette transition brutale comme tout le monde mais pas dans le dégoût de la chose. C’est la même galère pour tous. La première semaine, ç’a été très long et puis après on s’adapte. J’ai jardiné, tondu la pelouse, nettoyé les extérieurs de la maison. S’entretenir physiquement, c’est compliqué. Après, je peux jouer virtuellement avec mon propre camion et mon propre personnage. ça contente nos fans sur les réseaux qui sont pressés comme nous de retrouver leurs habitudes de paddocks."
Et quid du déconfinement. Anthony "pense qu’on pourra tester la machine sur différents circuits selon les arrêtés préfectoraux. On a bon espoir de rouler avant le retour des compétitions en fin d’année après l’été. Et puis, ça va nous laisser le temps de bosser dur sur le développement sur les véhicules."
Et son actualité de champion pour la fin de saison européenne et nationale. "On devrait attaquer d’ici la mi-mai des courses virtuelles sur des gamers avec les vrais pilotes du championnat. Y a moins d’adrénaline que sur l’asphalte forcément mais c’est pas mal quand même. Après, tout ne va pas reprendre d’un claquement de doigt. On n’est pas comme la F1 qui vit de droits télé énormes. On vit des entrées sur le circuit. On est populaire et on rassemble suivant les circuits européens entre 10 et 150000personnes. Donc, je pense que si le virus nous laisse tous tranquilles, on va condenser les championnats sur septembre-octobre-novembre voire décembre en tablant sur les derniers beaux jours des circuits du sud de l’Europe comme le Castellet ou Jarama à Madrid."
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